Gaza, le nom résonne aujourd’hui comme un symbole de la barbarie.
Un massacre planifié par un état israélien libéré de toute contrainte morale et rendu possible par l’indifférence des chancelleries occidentales.
À l’heure où j’écris ces lignes, plus de 42.000 Palestiniens dont 17.000 enfants ont été assassinés par les frappes israéliennes. Ces chiffres ne tiennent pas compte des disparus, ensevelis dans les ruines de leurs habitations, et des victimes de la famine provoquée par le siège médiéval de ce petit territoire martyr
Le 26 janvier 2024, la Cour Internationale de Justice, reconnaissant un risque génocidaire à Gaza, ordonne à l’État hébreu de « prévenir et punir toute incitation au génocide ». Le lendemain, Israël accentuait ses frappes sur le territoire.
Octobre 2024

en fumant le narghilé. Musique d’ambiance, odeur sucrée, …







La maison a été détruite parce qu’elle se trouvait trop près du nouveau mur…





Les murs criblés de balles, les maisons détruites ou les murs rappelant les noms des martyrs sont les décors de jeux des enfants du camp.








La ville de Gaza compte près de 700 000 habitants. La population totale de la bande de Gaza dépasse les deux millions.


Le checkpoint de cette route qui traverse la Bande de Gaza est est bloqué.
A 15:00’, nous ne savions pas encore que nous ne traverserions cette route qu’à 19:30’.

Nous étions collées l’une à l’autre depuis plus d’une heure dans le taxi. Quand son mari est sorti, elle m’a enfin regardée. Dans le langage des yeux, des mains, elle a accepté la photographie. J’aurais aimé connaître son visage.
En décembre 2002, je suis allée à Gaza avec Philippe Dumoulin du Théâtre du Public. Il y travaillait sur une création avec la troupe gazaouie Theater for Everybody. Marianne Blume, coopérante belge, professeure de français depuis 10 ans à l’université El Azhar, nous a accueillis sur place.
Je me souviens de ma surprise en traversant pour la première fois la ville de Gaza avec les lumières de ses magasins, les files de voitures et les klaxons, ses rues débordantes d’activités, un falafel, une visite à des jeunes peintres, une réunion avec les comédiens, l’université, … C’était une ville vivante, comme tant d’autres. Les informations dont je disposais ne m’avaient pas préparée à ça. Et j’ai découvert Rafah et Khan Younes, les camps de réfugiés, les checkpoints, les maisons détruites par l’armée israélienne.
Près de deux millions d’habitants, principalement descendants des réfugiés de 1948, vivaient sur un territoire de 365 km², soit une densité de population de plus de 5.200 hab/km², une des plus importante au monde.
En 2005, les colonies de Gaza ont été démantelées par Israël qui mis le territoire sous blocus l’année suivante. Plusieurs attaques israéliennes, depuis, ont anéanti les infrastructures publiques, détruit les habitations, tués des centaines d’habitants…
En 2012, les Nations-Unies alertaient le monde sur le fait que Gaza serait invivable en 2020. En 2023, leur sombre prédiction s’était vérifiée et le couvercle a explosé…
Je n’ai jamais pu retourner à Gaza.

Comme ailleurs en Palestine, les femmes représentent
plus de la moitié de la population universitaire.

vestiges des affrontements avec l’armée israélienne.


Les escaliers des maisons détruites ne menaient plus aux chambres. Drapeau blanc. D’en haut, on pouvait voir le mur que les Israéliens construisaient entre l’Egypte et la Bande de Gaza




