Palestine, carnets de notes 2002-2022

C’est la rage et le sentiment d’impuissance qui m’ont décidée à partir pour la première fois en Palestine occupée en avril 2002.
Maisons détruites, rues défoncées, murs éventrés, impacts de balles, …

Au-delà des ruines, il y a toujours des hommes, des femmes, des enfants.

Ils m’ont emmenée dans les villes et dans les camps. J’ai traversé un pays lacéré par les implantations israéliennes. Ils m’ont fait découvrir les universités palestinien­nes, les théâtres, les cafés, les marchés … et les check-points.

J’ai rencontré une population ouverte et généreuse. L’occupation,  le mur, les vexations, les destructions, les entraves à la circulation sont le décor de leurs vies.

J’y suis retournée plusieurs fois. Mon appareil photographique m’a ouvert les portes des maisons. Nous avons parlé, tentant de nous comprendre malgré la barrière des langues. J’ai regardé, j’ai écouté. J’ai voulu réunir ici ces moments de rencontres. J’avais envie de montrer une autre image de la Palestine et des palestiniens.

J’ai rencontré en Palestine un peuple fier et digne. Privé de liberté depuis plus de 50 ans, humilié quotidiennement par un occupant arrogant et brutal, il lutte pour garder l’espoir.

J’espère avoir pu, à travers mes images, en porter témoignage.