C’est la rage et le sentiment d’impuissance qui m’ont décidée à partir pour la première fois en Palestine occupée en avril 2002.
Maisons détruites, rues défoncées, murs éventrés, impacts de balles, …
Au-delà des ruines, il y a toujours des hommes, des femmes, des enfants.
Ils m’ont emmenée dans les villes et dans les camps. J’ai traversé un pays lacéré par les implantations israéliennes. Ils m’ont fait découvrir les universités palestiniennes, les théâtres, les cafés, les marchés … et les check-points.
J’ai rencontré une population ouverte et généreuse. L’occupation, le mur, les vexations, les destructions, les entraves à la circulation sont le décor de leurs vies.
J’y suis retournée plusieurs fois. Mon appareil photographique m’a ouvert les portes des maisons. Nous avons parlé, tentant de nous comprendre malgré la barrière des langues. J’ai regardé, j’ai écouté. J’ai voulu réunir ici ces moments de rencontres. J’avais envie de montrer une autre image de la Palestine et des palestiniens.
J’ai rencontré en Palestine un peuple fier et digne. Privé de liberté depuis plus de 50 ans, humilié quotidiennement par un occupant arrogant et brutal, il lutte pour garder l’espoir.
J’espère avoir pu, à travers mes images, en porter témoignage.



Dans une cafeteria, près de l’université de Gaza, les jeunes gens discutent en fumant le narghilé. Musique d’ambiance, odeur sucrée,



Dans le quartier arabe de la vieille ville.

La fouille au checkpoint donnant accès à la mosquée d’Abraham.





Cloître de l’église Sainte-Catherine.






Située en zone C, sous contrôle sécuritaire et administratif israélien, l’école, qui accueille 45 enfants, avait déjà été détruite en 2017.

Dans les rues, des groupes d’enfants enthousiastes rejoignent la manifestation du 1er mai, fête des travailleurs, au centre de la ville.

Dans la cour de l’Université de Birzeit, les étudiantes et étudiants assistent à un meeting pour les élections universitaires. Tous les partis sont représentés. Dans cette université, une des plus importante de Palestine, les jeunes sont très politisés.

C’était la première journée Portes Ouvertes de l’Ecole de Cirque Palestinienne. Les jeunes étaient heureux et fiers du nouveau lieu dans lequel ils allaient construire l’avenir de leur école,


Khaled face à la Palestine, dans la vallée du Jourdain. Il vit à Ramallah et n’a pas de droit de se trouver à Jéricho. Il a dû passer par des chemins détournés pour éviter les checkpoints. Il me dit : « Nous avons mis 4 heures pour faire 50 km. En 4h, on peut être en Europe…! »


à Jérusalem, demandant la fin de l’occupation.






Dans la ville sous couvre-feu depuis un mois, une jeune femme se promène. Elle a besoin de prendre l’air, même si c’est risqué. Le geste semble dérisoire mais il permet de rester debout, de garder l’espoir : « Nous sommes toujours là. Nous resterons chez nous. Nous résisterons jusqu’au bout.





Hébron, 2007 Dans la vieille ville, des filets protègent les passants palestiniens des ordures lancées par les colons depuis leurs fenêtres. A Hébron, les colonies ultrareligieuses se trouvent à l’intérieur de la vieille ville, non loin du caveau des Patriarches (mosquée d’Abraham), lieu religieux essentiel pour les religions juives et musulmanes.

